Quels sont les avantages de la location longue durée en meublé ?

Moins prisée par les investisseurs, la location en longue durée possède tout de même de nombreuses qualités. Notamment lorsqu’elle est meublée.
Pour cela, le logement doit être équipé d’un mobilier suffisant pour permettre au locataire d’y vivre confortablement avec ses seuls effets personnels.
Quel est le mobilier prévu par la loi pour une location meublée ?
La location doit donc inclure, au minimum, des éléments de literie, des volets ou rideaux dans les chambres, des plaques de cuisson, un four ou micro-ondes, un réfrigérateur et congélateur, la vaisselle, des ustensiles de cuisine, une table et des sièges, des étagères de rangement, des luminaires et du matériel d’entretien ménager.
Soyez vigilant sur ce point détaillé dans la loi Duflot de 2014 : en cas de non-respect de la liste des éléments d’ameublement, le juge pourra décider de requalifier le bail en logement nu.
Le bail justement : il doit être conforme au bail-type réglementaire fourni par l’administration pour les logements meublés et doit être établi en autant d’exemplaires qu’il y a de parties. Il peut bien sûr être signé sans présence d’un notaire.
La gestion locative de la location longue durée
La gestion d’une location meublée peut être plus exigeante que celle d’une location vide. Elle requiert une attention particulière à l’entretien du mobilier et des équipements. De plus, les baux de location meublée sont généralement d’une durée d’un an renouvelable, avec une possibilité de bail de neuf mois pour les étudiants, ce qui peut entraîner une rotation plus fréquente des locataires.
Le dépôt de garantie ne peut dépasser la valeur de 2 mois de loyer hors charges. Le locataire dispose d’un préavis de 1 mois pour informer le propriétaire de sa volonté de mettre fin au bail.
La fiscalité est avantageuse !
La fiscalité de la location meublée en France est particulièrement avantageuse. Les revenus générés sont classés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) plutôt que dans celle des revenus fonciers. Ce régime offre deux options :
- Le régime Micro-BIC
Accessible si les recettes annuelles ne dépassent pas 72 600 euros (pour 2023), ce régime permet un abattement forfaitaire de 50% pour frais, sans possibilité de déduction des charges réelles. Très simplement, sur 10000 € de revenus fonciers annuels, vous allez en déclarer 5000. Et donc être imposé sur 5000 (prélèvements sociaux et TMI).
- Le régime Réel
Ce régime est obligatoire si les recettes dépassent le plafond du micro-BIC ou peut être choisi volontairement. Il permet la déduction de toutes les charges réelles et amortissements du bien et de son mobilier, offrant souvent une optimisation fiscale plus intéressante.
Ce qu’il est possible de déduire pour diminuer votre revenu imposable
Vous allez ainsi pouvoir déduire sur plusieurs années les frais suivants : frais de notaire, frais d’agence, frais bancaires, les frais de courtier, les travaux, l’ameublement, l’amortissement du bien (pas le terrain), charges de copro, la box internet, les abonnements web (netflix, amazon prime), gestion locative, la taxe foncière, l’assurance PNO, l’assurance loyer impayé, les intérêts d’emprunt, la CFE, les frais comptables, les frais d’annonce immo.
Dans la majorité des cas (pas tous, mais quand même souvent), le régime réel est plus intéressant. A travers le mécanisme de charges et des amortissements, vous n’allez payer aucun impôt pendant… longtemps. Allez, 5 ans, 7 ans, 10 ans. Plutôt très intéressant, non ?
Attention : que vous soyez au BIC ou au Réel, vous devez déclarer votre activité via un formulaire P0i sur le guichet unique des procédures administratives hébergé par l’inpi. Soit l’adresse suivante : procedures.inpi.fr.
Vous obtenez un numéro de SIRET et vous serez tenu de régler la taxe CFE. Malgré tout cela (qui n’est pas si compliqué), ce mode d’exploitation restera bien plus avantageux que la location nue !