Comment déplaire à son banquier : 5 erreurs à reproduire

Si vous souhaitez échouer dans votre quête de financement immobilier, il est indispensable d’obtenir un refus de la part de votre banque. Pour cela, j’ai recensé 5 erreurs essentielles qui vous permettront à coup sûr de ne pas obtenir ce qui pourrait changer votre vie.

1- Soyez antipathique

C’est la base du rejet social : l’antipathie. Pour certains, c’est une seconde nature mais pour la plupart, il faut admettre que ce n’est pas toujours simple : être méprisant, arrogant, voire grossier et insultant.  

Tout bon candidat à l’échec doit pouvoir user de ces armes pour écarter toute velléité d’accord de la part de sa banque. 

Dès les premiers échanges, soyez repoussant : par téléphone, mail ou sms. Et si sur un malentendu vous deviez tout de même obtenir un rendez-vous physique, ne laissez aucune possibilité à votre interlocuteur de vous apprécier : regard hautain, ton de la voix méprisant, impolitesse caractérisée, propos grossiers voire insultants. Ne laissez aucune place au hasard concernant votre personne. Votre banquier ne doit absolument plus avoir envie de vous revoir ! 

2- Soyez imprécis

C’est une qualité des investisseurs immobiliers aguerris : la précision. Que cela concerne les documents, leur nombre ou leur nature, ou vos propos, vous devez tomber dans le travers inverse et laisser place aux approximations. Si l’on vous demande vos 3 derniers bulletins de salaire, apportez les 2 premiers. Si l’on vous demande l’original de votre pièce d’identité : perdez là. Avant le rendez-vous de préférence. Si l’on vous demande la date de signature du compromis, oubliez-là. Et surtout, n’ayez aucune gêne : il ne faudrait pas que votre banquier vous accorde une seconde chance. Pour ma part, j’ai des techniques imparables en la matière : une nuit blanche, une bonne cuite la veille, une surconsommation d’écran dans les heures qui précèdent le rendez-vous… Beaucoup de tips que l’on oublie trop souvent avant un rendez-vous important.

3 – Manquez de volonté

On n’y pense pas forcément, mais si par malheur vous êtes face à votre banquier, n’oubliez pas qu’il présuppose que vous avez envie d’obtenir un financement. A vous de lui démontrer le contraire. Commencez par la posture corporelle : soyez nonchalant, mou, affaissé, radicalement détaché, le regard vide, style bovin (si c’est naturel chez vous, ne corrigez rien). Les propos doivent suivre, mais pas trop vite : “ ché pas”, “pt’être”, “ouais”, “nan”. Restez éveillé (sous peine de suspecter une difficulté physiologique qui oeuvrerait pour votre réhabilitation) mais le plus inanimé possible. En tout cas, résolument tourné vers votre volonté d’échouer.      

4 – Refusez toute coopération

S’il vous propose un café, demandez une eau pétillante. S’il vous dit qu’il fait beau, répondez qu’il faisait mauvais il n’y a pas si longtemps. S’il vous pose une question, répondez par une autre question. Instaurez dès les premiers échanges, une relation inconfortable, impropre à toute coopération solide. N’oubliez pas qu’en vous finançant, votre banque souhaite instaurer une relation commerciale avec vous. Elle va donc vous proposer des produits bancaires : une carte bleue, des placements, des contrats d’assurance, des parts sociales s’il s’agit d’une banque mutualiste. De tout cela, vous ne devez pas laisser penser que vous en aurez besoin et encore moins envie. Votre interlocuteur doit être convaincu qu’il n’obtiendra rien de vous et que vous écarterez toutes ses propositions. C’est essentiel pour qu’il refuse de vous financer. 

5 –  Mentez effrontément 

Il n’y a rien de pire pour un banquier que d’avoir affaire à un menteur. Avant de s’assurer de la solidité de votre dossier, il doit veiller à ce que vos documents soient véritables et vos propos sincères et honnêtes. Évitez-lui  tout effort et mentez sans vergogne ! Affirmez lui que vous êtes ingénieur chez Total à Paris alors que vous lui présentez le dernier bilan de votre pizzeria à Nancy. Dites-lui que vous êtes célibataire sans enfant alors même qu’il a sous les yeux votre dernier avis d’imposition avec les 5 parts fiscales du foyer. Jurez que votre épargne dépasse les 6 chiffres alors que votre seul placement est un Livret A à la Banque postale. Il faut très rapidement qu’il comprenne que vous êtes en train de la lui faire à l’envers. Cela va l’effrayer tout de suite et vous obtiendrez un refus sans délai !